Le rapport Beylat - Tambourin offre selon nous une vision exhaustive des problèmes rencontrés par notre pays dans sa capacité à innover et suggère des pistes d’actions concrètes et prometteuses.
L’efficacité de la mise en œuvre de ses recommandations passera par la capacité à se doter d’un pilotage global et territorial d’une politique publique d’innovation.
Nous tenons à saluer particulièrement dans ce rapport les propositions suivantes:
C’est ainsi que l’assiette du Crédit Impôt Recherche pourrait prendre en compte les dépenses liées à la détection et à la maturation de projets générateurs de création d’entreprises au sein de grands groupes français.
La détection de talents à l’étranger et leur accueil sur notre territoire devront faire l’objet d’une politique volontariste privilégiant l’allègement administratif du parcours d’accueil.
La création d’entreprises issues de la recherche devra s’intensifier grâce à un soutien financier et institutionnel réaffirmé aux incubateurs, à leurs équipes qui ont démontré leur capacité d’accompagnement et au concours national à la création d’entreprises innovantes.
Les SATT, dont la mise en place contribue globalement à la nécessaire mutualisation et à la professionnalisation des activités de transfert, joueront un rôle important dans cette intensification. Il est effectivement nécessaire qu’elles s’attachent spécifiquement à l’accompagnement de la maturation de projet. La séparation des fonds de maturation dans un cadre juridique ad hoc permettra sans aucun doute d’appréhender de manière équilibrée et optimale le financement de la maturation d’un projet, qu’il s’agisse d’un transfert de technologies vers une entreprise existante ou de la création d‘une nouvelle entreprise, que ce projet ait été préalablement porté par une SATT, par un incubateur ou par un autre acteur du transfert.
Le capital-amorçage est désormais mieux doté dans notre pays grâce aux Business Angels, aux fonds de co-investissement et au Fonds National d’Amorçage. On constate néanmoins des besoins d’investissement supérieurs à un stade précoce pour quelques filières comme les Biotechnologies, ou le Numérique pour lesquels des fonds dédiés auraient une grande valeur ajoutée. Enfin, le plus gros trou dans la raquette concerne des tickets de 50 à 100 M euros dont nous ne disposons pas et dont le manque engendre des rachats trop systématiques de nos belles entreprises prometteuses par des entreprises étrangères.
Financer l’innovation est une activité qui requiert une technicité spécifique, cette activité doit pouvoir être clairement identifiée au sein de la BPI. Cette dernière doit drainer idéalement l’ensemble des moyens publics de soutien à l’innovation pour faciliter la lisibilité du dispositif de financement de l’innovation en France. »
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Le Technopôle Brest-Iroise est membre du réseau RETIS. Nous avons organisé l'assemblée Générale 2012 de ce réseau à Brest.
Le thème de leur échange : la place des adhérents de Retis dans les nouveaux dispositifs de l’innovation issus du programme des investissements d’avenir.
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