Un projet issu de la recherche brestoise - Tellus ξnvironment - lauréate du 13ème Concours national d’aide à la création d'entreprises de technologies innovantes

TELLUS ξnvironment Université de Bretagne Occidentale 6 Avenue le Gorgeu CS 93837 29238 Brest Cedex 3 Tél. : 06 66 61 90 88 geoffroy.etaix@tellus-environment.com Site internet : http://tellus-environment.com

Geoffroy Etaix, Directeur de TELLUS ξnvironment. Il est Docteur en instrumentation et traitement du signal et Bruno Wirtz, Directeur Scientifique de TELLUS ξnvironment. Il est Maitre de conférences, Docteur en mathématiques

Brest, le 26 juillet 2011

Tellus ξnvironment développe des outils de maîtrise des risques environnementaux

Parole de porteur

Geoffroy Etaix a travaillé 3 ans chez Bosch Système de Freinage dans une entité de Recherche et Développement et 7 ans chez PSA Peugeot Citroën où il y a occupé le poste de chef de projet et de responsable méthode.

« J’ai eu envie de retrouver une autonomie dans la définition d’une stratégie et de sa mise en œuvre. J’ai cette expérience et j’ai voulu la valoriser dans un projet de création d’entreprise » précise Geoffroy Etaix.

Il savait trouver au sein de l’université des sujets qui pouvaient être valorisés et s’est adressé à Bretagne Valorisation en octobre 2009. Après plusieurs échanges, il est orienté vers 2 équipes de chercheurs, dont celle de Bruno Wirtz, du Laboratoire de Mathématiques de l’Université de Bretagne Occidentale à Brest.

Pour Geoffroy Etaix, Bruno Wirtz « est un chercheur rassurant. Il avait des contacts avec des industriels et avait déjà mis en œuvre des applications très concrètes en lien avec sa passion, l’archéologie ».

Bruno Wirtz a développé le procédé Magsalia qui permet de détecter précisément des objets enfouis ou immergés jusqu'à 200 mètres de profondeur. Ce procédé de traitement de signal a fait l'objet d'un brevet en 2006.

Les 2 partenaires se mettent d’accord sur l’industrialisation du procédé. Une « business unit » est créée en septembre 2010 (cf « Paroles d’accompagnants, pour plus d’informations).

Ils déposent au Fonds de Maturation de la Région Bretagne un dossier qui est accepté pour la période septembre 2010 à mai 2011. Ils peuvent ainsi financer un salaire et déposer un nouveau brevet sur une brique logicielle.

En avril 2011 le projet intègre l’incubateur Emergys. Ils vont ainsi financer une étude marketing.

« Le traitement du signal pur et dur, ça ne parle pas aux marchés. » précise Geoffroy Etaix « nous allons tester des marchés et avoir des produits qui répondent à leurs besoins. »

Parole de chercheur

«Tellus Environnement… la dernière chance … au dernier moment ». Bruno Wirtz sourit en faisant écho au générique de la série des années 80 « l’agence tous risques ». Début 2010 le sous-traitant d’un important syndicat des eaux fait appel à lui pour un projet de dépollution de site. Le projet était bloqué depuis 3 ans. Des bouteilles de gaz enfoncées dans le sol empêchaient toute opération sur la zone. On lui a donné 3 jours pour faire ses calculs. La mission a été réalisée dans les temps, avec une précision à 0.25 mètres.

Relief en fausse couleur	Extraction des zones de circulations superficielle d'eau

Ce qui l’a également conduit à la création de Tellus c’est le constat qu’il n’a pas trouvé d’entreprise prête à faire du transfert de technologies … « Ce que je fais c’est de l’innovation de rupture … C’est difficile à vendre, ça ne ressemble à rien de connu …» souligne-t-il.

Il n’a jamais voulu être chef d’entreprise. Lorsqu’ il a été mis en contact avec Geoffroy Etaix par Bretagne Valorisation, il a surtout été séduit par la thèse qu’il a réalisée sur les capteurs et pas nécessairement par ses capacités de gestionnaire. « Nous sommes complémentaires » déclare t’il.

Questionné sur le parcours qui l’a conduit à Tellus Environment Bruno Wirtz évoque des histoires d’humains, des collègues chercheurs qui se questionnent, « qui vous proposent des problèmes 'intéressants', comme disent les mathématiciens. ». Il parle également de « la volonté que j’ai dû déployer pour obtenir l’accès à des terrains d’expérimentation qui me permettent de vérifier la validité de mes calculs ». Et bien sûr, il y a également le « miracle du financement de la mission héliportée qui a lancé le procédé Magsalia".

Bruno Wirtz a développé un outil purement théorique, qu’il a ensuite décliné sur des mesures réelles. Dans un premier temps il teste ses calculs sur des sites archéologiques : le briquetage de la Seille en Moselle, un galion espagnol, la Cordelière (navire construit sur les ordres d’Anne de Bretagne). Ces derniers essais lui permettent de tester son idée en environnement marin.

Bruno Wirtz a passé sa thèse en 1993 et est en poste à Brest depuis 1994.

 « Je continue à travailler. Mais il faut également convaincre ! » assène-t-il. Il évoque de nouvelles applications comme l’atténuation des pollutions azotées … et d’autres encore sur lesquelles il préfère rester discret.

Son ambition pour Tellus Environment ? « Rendre la terre transparente…. Il y a des petits Seveso un peu partout » lance t’il.

Les secteurs d’activités ciblés par Tellus Environment

Secteur agricole. Cartographie d’espaces drainés. Les drains sont en effet des facteurs aggravants pour les inondations ou les pollutions.

Secteur de la dépollution d’objets dangereux. Que ce soit sous l’eau ou sous terre. Les calculs donnent une indication sur la forme, le poids, la localisation en profondeur.

Milieu marin. Ils proposent un diagnostic des fonds marins pour l’aménagement portuaire, … Des contacts solides sont établis avec le secteur de la défense au niveau brestois.

Quelques étapes clés dans la vie de Tellus Environment

2006 : validation de l’outil développé par Bruno Wirtz
• Dépôt d’un brevet sur le procédé Magsalia par Bretagne Valorisation pour le compte de l’Université de Bretagne Occidentale.
• Trophée INPI de l’innovation (récompense une stratégie de propriété industrielle au service du développement économique de l'entreprise)

De 2006 à 2011 : Tests du procédé Magsalia. Phase de maturation.
• Etude marketing réalisée par Bretagne Valorisation
• Septembre 2010 : création de la « business unit » (société de service adossée à l’Université de Bretagne Occidentale).
• Septembre 2010 à mai 2011 : maturation (Fonds de maturation de la Région Bretagne)
• Avril 2011 : insertion dans l’incubateur Emergys.
• 28 juin 2011 : sélectionné, avec 82 autres projets, au 13ème Concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, dans la catégorie « en émergence ». Chaque lauréat de cette catégorie « en émergence » recevra une subvention pour financer des prestations nécessaires à la maturation et à l'établissement de la preuve du concept de leur projet.
• Juillet 2011 : signature d’un contrat avec la filiale spécialisée en réhabilitation des sols pollués d’une des majors française.

Parole d'accompagnants

Cédric Letort, ingénieur Transferts de Technologies à Bretagne Valorisation. Université de Bretagne Occidentale [UBO] Cedric.Letort@univ-brest.fr Tél. : 02 98 01 83 64

 Concernant Tellus Environment, Bretagne Valorisation® a déposé pour l'UBO plusieurs brevets ainsi qu'une marque et mis en place sur le campus une « business unit ».

Qu’est-ce qu’une « business unit » ?
Réponse de Cédric Letort : « Une « business unit » est une société de service adossée à une université. Pour Tellus Environment il s’agit de l'Université de Bretagne Occidentale. D’une durée de vie de 12 à 18 mois, cette structure permet, en amont de la création d’une entreprise, de rationaliser un modèle économique en testant les marchés. L’Université de Bretagne Occidentale est très en avance, au plan national, sur la mise en place de ce type de service qui vient compléter les outils de valorisation de la recherche tel que le transfert de technologie. Cela offre aux chercheurs des perspectives concrètes à leurs travaux de recherche.»

Quelle est votre mission en tant qu’accompagnant ?
Réponse de Cédric Letort : « Nous aidons les porteurs de projet à identifier les besoins de leurs clientèles, nous prenons en charge les investissements en propriété industrielle…. Nous aidons également à la négociation des contrats. En tant qu’ingénieur projets, je suis mis à disposition du créateur. Nous faisons un suivi de projet régulier. Ce qui assure un démarrage dans les meilleures conditions. Nous proposons un dispositif qui permet de tester le produit et d'identifier les marchés les plus prometteurs. »

Françoise Duprat, chef de projets au Technopôle Brest-Iroise, en charge de l’incubateur Emergys. Francoise.duprat@tech-brest-iroise.fr Tél. : 02 98 05 44 51

Quelle est votre mission en tant qu’accompagnant ? Quelle est votre mission en tant qu’accompagnant ?
Réponse de Françoise Duprat : « Notre intervention se fait auprès du « business développeur » pour l’accompagner dans la validation de son projet d’entreprise. Nous l’aidons à définir ses besoins et à identifier ses points faibles….  Pour Tellus, le point faible était le marketing opérationnel. Nous l’avons mis en relation avec plusieurs consultants. Le modèle économique doit absolument être validé avant d’affiner les conditions juridiques, réaliser le prévisionnel financier, positionner les fonctions de chaque individu au sein de la future entreprise …. En résumé, nous l’accompagnons dans l’établissement de la feuille de route de l’entreprise. Nous mettons en place un suivi régulier avec le porteur de projet. Il n’y a jamais rien de systématique d’un projet à un autre…. »
En septembre G. Etaix va faire une FormAction sur le thème « Mieux se connaître et optimiser son mode de fonctionnement en entreprise ». Les FormAction sont financées par la Région Bretagne. Elles sont organisées par les 7 technopoles de Bretagne, pour les porteurs de projet et les jeunes entreprises qu’elles suivent.