« Ouvrir le débat, démystifier l’IA, donner les clés aux entreprises », ouvre Solange Creignou, 1ère vice-présidente de Morlaix Communauté. Le ton est donné. L’IA offre aux entreprises un fort potentiel d’automatisation des processus et d’innovation. Elle libère du temps pour l’humain, mais elle doit être utilisée en connaissance de cause afin que les équipes adhèrent à la démarche, que l’entreprise ne devienne pas dépendante de cette technologie et ne soit pas sujette aux cyberattaques.
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| Crédit photo : Technopôle Brest-Iroise |
Jean-François Pommier, responsable du pôle numérique au Cnam Bretagne, pose le sujet : « En 2024, 19 % des entreprises déclaraient faire usage de l’IA (données UE). Pourtant, plus de 53 % des salariés disent utiliser l’IA à des fins professionnelles. » C’est dans cette « shadow IA » que se glissent les questions de sécurité et de confidentialité.
Des disparités d’usage apparaissent également entre TPE et grands groupes, les salariés des TPE étant moins familiers des outils d’IA. « L’IA est très présente dans les métiers de l’information et de la communication, du marketing et de la vente. Beaucoup moins dans la comptabilité et la gestion financière, ou dans la sécurité de l’information », conclut Jean-François Pommier dans son panorama des usages.
Quelques tips de la part du Cnam :
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« Intégrer l’IA est une aventure qui se prépare », entame Frédéric Nicolas, délégué général de la French Tech Brest Bretagne Ouest et animateur de la table ronde. Autour de lui, trois dirigeants d’entreprises explorent les réussites et les défis de l’intégration de l’IA dans leur activité :
Chez Medphone, un voice bot au nom élégant de Symphony est intégré pour la gestion des rendez-vous médicaux simples. Des cabinets ont accepté d’expérimenter la solution. « C’est complémentaire, mais pas transposable à l’humain, précise Valérie. J’aime mon équipe. Elle a ce que l’IA n’a pas : les émotions et les connaissances. La crainte existe toujours, bien sûr, mais il faut prouver que l’IA permet de gérer plus d’appels par jour, et donc un chiffre d’affaires plus important et une meilleure redistribution aux salariés. »
Chez Remorque Center, qui vend et répare des remorques depuis 1986, l’accueil physique et téléphonique des clients est un sujet central. L’entreprise travaille au développement d’un agent IA pour faire des suggestions aux commerciaux en temps réel, par la suite la solution devrait également pouvoir répondre aux demandes clients pour les appels en débordement. « C’est dingue tout ce que l’on peut faire, explique Romaric, mais ce n’est pas magique. Il faut une appropriation par l’équipe. 13 000 conversations ont été intégrées pour alimenter le chatbot. Le processus est continu, avec l’intégration des nouveaux produits de l’entreprise. »
Chez E-learning Touch’, le système de digitalisation de la formation permet, grâce à l’IA, de déployer une formation en une dizaine de minutes, cœur de métier de l’entreprise. « CourseAI va partir au Japon et en Équateur », annonce Jean-François. Plus d'info sur E-learning Touch' en cliquant ici
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Mickaël Benoit, chef de projet cybersécurité - EDIH Bretagne, Pôle d’Excellence Cyber, pose la question : « Que fait l’IA de vos données ? »
Entre alors en jeu la dimension réglementaire, qui s’appuie sur l’IA Act et le RGPD. Des précautions doivent être prises concernant les adresses IP, les données clients, les ressources humaines et les données financières. relire l'actualité, en cliquant ici.
L’EDIH Bretagne peut accompagner les entreprises sur ces sujets IA et cyber. Les outils sont multiples : formation et sensibilisation, audit et surveillance, authentification à double facteur, etc.
Pour en savoir plus, contactez votre référent EDIH Bretagne local au sein de votre technopole et/ou Julie Bourrée, cheffe de projet innovation et conseil IA, au pôle de compétitivité Images & Réseaux.
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Delphine Toquet est professeure en sciences humaines à l’ENIB, AI Ethics Officer. Sa keynote sur l’IA et l’éthique a fait mouche. « L’IA ne doit pas être utilisée en mode somnambule. L’explicabilité est importante, tout comme la notion de responsabilité du résultat de l’IA », explique-t-elle.
Quant aux notions de « gloutonnerie environnementale » et de « dignité humaine », elles doivent être connues. Il existe heureusement des référentiels éthiques, tels que la convention-cadre européenne pour l’IA, rédigée par le groupe d’experts de haut niveau sur l’intelligence artificielle (GEHN IA).
Alors, posez-vous ces questions :
« L’IA pour quoi faire ? », « L’IA pour automatiser ou assister ? », « L’IA est-elle interopérable avec les outils que j’utilise déjà ? », « Quelle est la valeur de la performance ? », « Comment fonctionne l’IA ? », « Quels sont les risques ? », « Est-ce que, finalement, pour mon entreprise, ça vaut le coup ? ».
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L’événement s’inscrit dans le cadre du partenariat entre Morlaix Communauté et le Technopôle Brest-Iroise. Depuis 2017, l’objectif du Technopôle est d’accompagner les entrepreneurs innovants et d’animer l’écosystème de l’innovation sur le territoire de Morlaix Communauté. Petit flashback :
Votre référente au Technopôle Brest-Iroise : Julie Guérimand-Fiou
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