Chaque année, des millions de cartouches d’encre finissent à la poubelle, alors qu’elles pourraient être réutilisées. Conscients de cet enjeu environnemental et économique, Nicolas Bégin et son équipe, composée de trois ingénieurs, ont imaginé une machine capable de recharger les cartouches d’origine.
« Il fallait intégrer des compétences en thermodynamique et réussir à reprogrammer les puces électroniques intégrées aux cartouches », explique Nicolas. Après six années de recherche et de développement, l’entreprise a déposé trois brevets, dont un à l’international, pour protéger cette innovation.
L’automate Fill’n Print est déjà en phase pilote dans plusieurs points de vente en Bretagne, notamment à Paimpol dans le centre commercial Carrefour. Ces premières installations servent à recueillir les retours des utilisateurs et à fiabiliser la machine avant un déploiement plus large.
L’objectif de l’entreprise est clair : installer cinq nouvelles machines d’ici fin mars 2026, notamment dans la région brestoise où elle est en cours de sélection des meilleures implantations.
Avec un marché estimé à 800 millions d’euros en France, les perspectives de croissance sont considérables.
Pour franchir un cap, Fill’n Print a bénéficié d’un soutien de 561 000 € via le programme France 2030 et l’ADEME. Cette aide permet de renforcer la R&D, de surmonter les difficultés techniques liées à la reprogrammation des puces, et de fiabiliser les machines avant leur mise en service à grande échelle.
« Notre priorité, c’est la fiabilité. », insiste Nicolas Bégin. L’entreprise a également collaboré avec l’Université Bretagne Sud pour lever certains verrous technologiques.
Aujourd’hui, la grande majorité des cartouches est produite en Asie. La solution développée par Fill’n Print ouvre la voie à une relocalisation partielle de la recharge en France, tout en limitant les importations et les déchets. Une avancée à la fois économique et écologique.
Adhérente au Technopôle Brest-Iroise, Fill’n Print bénéficie d’un accompagnement sur le montage de ses dossiers, la recherche de financements et le développement de son réseau.
« Le Technopôle est pour nous une structure d’appui, qui nous aide à nous projeter et à accélérer notre déploiement », souligne Nicolas Bégin.
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