L’histoire d’Inobo commence, comme souvent, par une passion partagée, en l’occurrence celle du kitesurf et de la planche à voile. Antonin Raffarin et Thomas Glasnowki se rencontrent à l’Ensta Bretagne, école d’ingénieurs brestoise. Antonin obtient son diplôme en 2016 et a une double spécialité d’ingénieur mécanique et de manager. Thomas est spécialisé en modélisation numérique, et poursuit actuellement une thèse sur les matériaux, toujours à l’Ensta Bretagne.
En 2013 ils se mettent en tête de fabriquer leur propre planche. « Nous n’avions pas les moyens d’acheter du matériel neuf et en tant qu’ingénieurs nous voulions mettre en pratique ce que nous avions appris » précise Antonin. Le résultat est « plutôt satisfaisant, mais améliorable ».
Antonin décide de faire une année de césure afin de tester deux fonctions d’ingénieur qui l’intéressent. Celle d’ingénieur R&D, chez Cabrinha, spécialisé dans le kitesurf en Chine, et celle d’ingénieur Projet, chez l’équipementier automobile Valéo en Belgique. Chez Cabrinha il acquière des connaissances sur la qualité des matériaux à utiliser pour l’industrialisation, les process de fabrication, … Il constate également qu’ils ont d’importants coûts de prototypage car ils ne disposent pas d’ingénieurs qui pourraient modéliser et tester sur ordinateur les nouveaux produits.
Retour à l’Ensta en 2014 et brainstorming avec Thomas pour décider de se lancer dans un projet de planche pliable. Ils ont identifié un problème vécu par Thomas qui ne peut pas embarquer dans sa voiture sa planche et des amis. Cette année-là ils intègrent le programme des Entrepreneuriales et réalisent eux-mêmes leur étude de marché. Bilan, il n’y pas suffisamment de clientèle pour une planche pliable. Ils partent donc sur un nouveau projet, celui de planche transparente. Le retour du marché est encourageant, mais cela reste cependant un gadget, un « nice to have » mais pas un « must have ». Quelque chose de plaisant mais pas essentiel.
« Comment faire pour proposer quelque chose d’indispensable ? » Leur réponse, une solution à moindre coût : un squelette en carbone (la partie où se trouvent les chaussons) à longue durée de vie, sur lequel se fixe un deck au coût raisonnable, 99 €, interchangeable selon les besoins et les envies du surfer.
Pour donner un coup de pouce à leur projet ils intègrent début 2017 le programme d’accélération de startups, Ouest Startups. Ils y ont apprécié les workshops mais surtout les retours d’expérience des mentors qui « ne mâchaient pas leurs mots ». « Un échange avec David Noblecourt, Shop application, nous a amené à remettre à plat toute notre stratégie ».
Ils ont validé leur prototype en le testant auprès du public lors d’événements sportifs. Un premier prototype réalisé dans un garage. Pour passer de l’échelle artisanale à l’échelle industrielle ils font appel à ID-Composites Bretagne qui leur a fourni 5 prototypes en septembre. « Nous aurions pu continuer à travailler dans notre garage mais le fait de travailler avec un industriel a permis d’anticiper les questions qui se poseront quand nous passeront à une production en série. » Une partie du projet a été financé par l’incubateur régional Emergys.
Produits
Il existe une version transparente qui permet de redécouvrir l’océan.
A venir :
Novembre, lancement d’une campagne de crowdfunding pour passer des précommandes.
Commercialisation début 2018.
Pour les contacter :
Inobo
Incubateur de l’Ensta Bretagne
2, rue François Verny
29200 BREST
Antonin Raffarin, Président
antonin.raffarin@inobo.fr
Tél : 00 336 79 33 62 01
Un grand merci à Michèle Cessou, correspondante Plouzané du Télégramme, pour les photos !
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