Jean-François Douard, ancien chef mécanicien de la marine marchande, a toujours été interpellé par les dispositifs de séparation mazouteux, rarement efficaces à l’heure de dépolluer les effluents. Pourtant, la responsabilité pénale des marins est bien engagée : « En 2021 en Europe, une centaine de bateaux s’est retrouvé bloquée à quai (sur 1146 interpellés) pour défaut réglementaire de leur séparateur d’eaux polluées », évoque Jean-François Douard.
Le système développé par Damsia, accompagnée par le Technopôle Brest-Iroise, détecte dans les eaux usées toute opacité (pas seulement les hydrocarbures), grâce à des capteurs optiques. Tous les produits polluants sont ensuite éliminés des eaux grâce à une distillation sous vide utilisant l’eau de refroidissement des moteurs, autrement dit de la chaleur perdue du navire. « Plutôt que d’extraire les polluants de l’eau, on extrait l’eau des polluants », indique son concepteur.
Breveté et certifié Veritas en juin 2021, le système permet d’obtenir des eaux aux normes de propreté inférieures à 5 parties par million (ppm) lorsque la législation exige une norme inférieure à 15 ppm. Damsia vient d’équiper 3 navires et s’est par ailleurs rapprochée de plusieurs armateurs et constructeurs.
Lorsque Bastien Lucas crée Eco Action Plus en 2011 à Bourg-Blanc, près de Brest, dédiée à la collecte de déchets auprès des entreprises et collectivités, le dirigeant se rend vite compte qu'il existe une réelle problématique autour des mégots de cigarette qui n'était pas du tout traitée jusqu’alors.
Après 2 années de R&D, l’entrepreneur met au point une solution unique en circuit fermé, et crée avec le soutien du Technopôle Brest-Iroise MéGO!. Une véritable filière se met en place, depuis le cendrier (qui peut être fourni par la société) ou tout autre point de collecte, jusqu’à l’acheminement vers l’usine de recyclage, en passant par la collecte elle-même, assurée par une dizaine de partenaires sur l’ensemble du territoire français permettant ainsi à Mégo d’avoir suffisamment de flux de matière à traiter.
Le processus de recyclage vise à ne rejeter aucun polluant dans la nature. Une fois nettoyé, le mégot est trempé, séché puis broyé. « La matière obtenue est soumise à thermo-compression pour fabriquer des plaques d’un centimètre d’épaisseur, utilisables pour du mobilier urbain, bénéficiant de la certification NF. » Ces plaques, consignées, sont reprises en fin de vie afin d’être réinjectées dans le processus.
L’entreprise collabore également régulièrement avec des associations pour organiser des ramassages sur le littoral. Le travail de sensibilisation s’effectue ainsi à plusieurs niveaux afin d’encourager les changements de comportements et d’insuffler l’idée qu’il existe bien une solution pour tout mégot, « ce déchet aussi petit que nocif ».
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