TRIBORD, ce sont 300 salariés à Brest (siège) et dans cinq agences (Coutances, Gouesnou, Héric, Pontivy et Rennes). Sur les 189 personnes en réinsertion entrées en 2024, 50 % ressortent avec un emploi ou une formation. Sur le site RETRIPLAST, on collecte et on trie 16 résines de plastique rigides, films souples, et bien sûr le PSE, soit 1 800 tonnes par an.
" L’objectif est le zéro enfouissement à l’horizon 2030, visé par le plan régional de prévention et de gestion des déchets ", commente Ronan Le Guen, président de TRIBORD, devant un parterre d’une quarantaine d’invités.
Très prisé dans les emballages professionnels, le PSE est léger mais très volumineux. Il n’existe pas de recycleur en France. Devenu déchet, le PSE part en Espagne pour y être recyclé : on transporte donc principalement… de l’air. Une filière peu vertueuse à laquelle s’attaque un projet collaboratif ambitieux et international pour améliorer la circularité des plastiques. L’ONG Alliance to End Plastic Waste finance le projet, TWIICE (futur éco-organisme de la REP EPRO1) en assure le pilotage, et VALORPLAST est responsable du lien avec les recycleurs.
" Il a fallu un an d’expérimentation pour identifier et pallier les freins sous tous les angles ", précise Benoît Le Dreff, responsable des opérations chez TWIICE.
TRIBORD, quant à elle, assure l’ancrage territorial et le pilotage opérationnel local : une presse mobile de compactage de PSE. " Avec TRIBORD, on travaille à la mise en filière des déchets plastiques collectés ", explique Catherine Klein, directrice générale de VALOPLAST, rappelant : " il y a 30 ans, on ne savait pas refaire une bouteille plastique à partir d’une bouteille plastique ".
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| Crédit photo : Technopôle Brest-Iroise |
Le pilote opérationnel local repose sur une presse de compactage du PSE installée au plus près des gisements de déchets grâce à une unité mobile. Pour cela, Bretagne Hydraulique a adapté son équipement en travaillant sur l’ergonomie, la gestion de la pollution (éviter l’envol des billes de PSE), les contraintes électriques et la sécurité des salariés. Scarmor et Storopack sont également partenaires. Scarmor fournit les caisses de PSE souillées issues notamment des rayons poissonnerie des magasins Leclerc, Storopack, les chutes de leur production d’emballage en PSE.
La presse en expérimentation fonctionne trois jours par semaine sur trois points de massification : Gouesnou, Pays de Quimper et Pays de Fouesnant. Les résultats portent sur l’optimisation de l’équipement, mais aussi de toute la chaîne logistique, dépendante du type d’émetteurs et de leurs flux.
Dans le cadre d’INNO EXPE Sobriété, le projet a été budgétisé à 55 000 €, dont 50 % apportés en subvention par la Région Bretagne.
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| Crédit photo : Technopôle Brest-Iroise |
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| Crédit photo : Technopôle Brest-Iroise |
D’abord, poursuivre l’expérimentation. Des discussions sont en cours pour adapter la méthode aux acteurs de la filière pêche, par exemple. Ensuite, préparer le développement lié à l’arrivée de la nouvelle législation REP en 2026. Chaque année, en France, 65 kT de PSE sont mises sur le marché, soit l’équivalent de 1 700 piscines olympiques.
TRIBORD, " spécialiste de la gestion des déchets depuis plus de 30 ans ", a encore du pain (de PSE) sur la planche !
Au Technopôle, TRIBORD est accompagnée dans ses innovations par Pauline Presse.
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| Crédit photo : Technopôle Brest-Iroise |
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